l'émission du jeudi 24 octobre 2013
Notre article (par Antoine Bonvoisin) :
Web addicts : impossible de décrocher ?
« La vie est plus riche quand vous levez les yeux de l’écran ». C’est dans ces mots que s’exprimait il y a quelques jours Randi Zuckerberg, la sœur du fondateur de Facebook, pour l’annonce de la publication de son livre « Dot ». L’ouvrage, consacré aux dangers des écrans et du web, raconte l’histoire d’une petite fille qui se rend compte qu’en dehors de la technologie, la vie est merveilleuse.Même s’il est reconnu qu’un usage abusif d’internet pose problème chez ses utilisateurs, l’addiction à internet reste un sujet controversé et les spécialistes ne s’entendent pas encore sur la réalité d’une dépendance. Aucune forme d’addiction n’a d’ailleurs été enregistrée à ce sujetdans la dernière version du DSM-5, la bible des psychiatres qui référence les troubles mentaux.
S’agit-il d’une simple question de définition ? Certains comportements laissent penser qu’internet pourrait être addictif : lorsque qu’une personne néglige sa santé ou son apparence corporelle, qu’elle se prive de sommeil pour rester branchée plus de temps, ou encore lorsqu’elle voit ses interactions sociales diminuer.
Les psychologues et psychiatres s’entendent sur une autre définition : l’addiction impliquerait une « obligation comportementale », une perte de contrôle, un désir obsédant, des signes de sevrage et l’existence de rechutes. Les deux derniers critères ne seraient cependant pas retrouvés chez les personnes considérées comme accros à internet.

Web addict ?© CC - 2013 / Flickr
Alors simple mal de notre de temps ou réelle addiction ? Si le doute persiste encore au niveau scientifique et sur les définitions, les centres de soin n’ont pas attendus pour offrir des thérapies. En Chine, pays qui reconnaît l’addiction à internet comme une réelle maladie depuis 2008, la méthode est musclée : on entraine les jeunes dans de véritables camps militaires.
Du côté de la Corée, on tente la méthode à cheval.
Et en France ? Rien en vue pour le moment. Heureusement, il reste les thérapies par Skype…
Les colocs de CO3 : l'addiction