Mieux vaut en rire


Adresse à ceux qui ne veulent ni voir, ni entendre : On a le droit de ne pas vouloir voir et savoir. On a le droit de dire « après moi le déluge ». On a le droit de ne pas comprendre ce qu'est une évolution. On a le droit de ne pas vouloir en apprécier les conséquences. MAIS ON SAIT ! Et notre responsabilité personnelle et collective est engagée, face à l'histoire.
Pour la défense de la laïcité et de nos valeurs républicaines, grecques, latines et judéo chrétiennes, mon état d’esprit se situe dans la lignée de Riposte laïque et de Résistance républicaine .

Certains proches du pouvoir en tiendront compte.
L'école devrait se concentrer sur sa mission première, former les enfants de notre pays, avant de s'investir dans les garderies, les accessoires et de chercher à les occuper.Mariane-Discrimination-W.jpg
Page 20, rubrique "Mieux vaut en rire" !

Rires de crise ou crises de rire ?

Clubs d'humour, one-man shows en pagaille, politiques pro de la vanne et entreprises où l'on se bidonne : l'époque est sombre, mais on se marre. En cette période de crise de civilisation, on ne rit plus pour résister, mais bien souvent pour oublier.


François Hollande et Jamel Debbouze à l'Elysée - SIPA
François Hollande et Jamel Debbouze à l'Elysée - SIPA
La France est en crise, la France est pessimiste sur son avenir, la France a peur pour ses enfants. Et pourtant, la France se gondole. Les one-man shows se multiplient : chaque soir, les Parisiens ont le choix entre une centaine de spectacles, à 15 € la partie de rire en moyenne.

Pour quelques euros de moins, ils peuvent acheter un ticket de cinéma pour voir le dernier feel good movie, ces films dont on ne retient rien mais dont le mérite est justement de « vider la tête ». Pour encore moins cher, ils peuvent aussi s'en payer une tranche dans l'un des 300 clubs de rire que compte la France.

Rien de particulièrement drôle dans ces Gymnase Club des zygomatiques : on y rit de manière mécanique, comme on se défoule sur un tapis de course. Et on en sort aussi détendu qu'après une bonne suée, paraît-il. Il y a aussi, bien sûr, les humoristes, que les radios s'arrachent pour en faire les produits d'appel de leur matinale, ou ceux qui officient à la télé... Ce serait, pour le coup, réjouissant si ce rire envahissant n'était en passe de devenir une obligation sociale.

On rit avec arrogance, avec la morgue de ceux qui ont tout compris. Aux antipodes de l'humour considéré comme la politesse du désespoir. Les tragédies du XXe siècle avaient ouvert de fabuleuses veines d'humour, en littérature, au théâtre, au cinéma, et même en peinture.

Ubu régnait partout, le monde se précipitait vers l'horreur, en 1914, lorsque Charlie Chaplin donna un visage à l'humanité humiliée. Charlot était émigrant, ouvrier, chômeur, soldat, bagnard, amoureux transi, chercheur d'or, il était le dictateur et sa victime... Le siècle de Charlot s'achève. On ne rit plus de soi-même, de nos malheurs collectifs, de notre condition pitoyable. La petite dose de « non-sens » qui définit l'humour britannique laisse place à de gros éclats écrasant le sens.


« Le krach de l'esprit de sérieux et l'instauration de l'âge de l'humour sont des évidences qu'il est vain de nier », écrit Michka Assayas dans Exhibition (Gallimard, 2002). Cet « âge de l'humour », défini par Assayas, commence par une usurpation du terme : l'humour, le vrai, révèle l'absurdité des situations et ne peut s'accommoder du conformisme.

A l'inverse, la dérision obligatoire qui transforme les plateaux télé en tribunaux du rire impose le conformisme. On s'y gausse d'une pensée déviante comme d'une erreur vestimentaire. Cibles de choix pour les comiques, les politiques prennent les devants. Connu pour sa propension à la blague, François Hollande est un débutant comparé à ses homologues américains.

Fin avril, le show donné par Barack Obama aux correspondants de presse en aurait fait oublier les hautes fonctions de l'intéressé. Le président a fait s'esclaffer la salle en montrant des images « photoshopées » de lui, affublé de la même coupe de cheveux que son épouse, Michelle. Quelques années plus tôt, George W. Bush, toujours face aux correspondants de presse, était allé plus loin en montrant une photo de lui penché sous son bureau avec le commentaire suivant : « Ces armes de destruction massive doivent bien être quelque part. » Combien de morts lors de la guerre en Irak ? Ha ha.


 

Humour consulting

A l'humour résistant, qui nous protège de la violence du monde, se substitue un rire vaseline qui « fait passer » la crise comme si de rien n'était. Des humoristes comme Jean Yanne, Coluche et Pierre Desproges jouaient avec le cynisme pour le désamorcer. Coluche aurait particulièrement goûté le business de Serge Grudzinski, polytechnicien passé maître dans l'art de faire avaler les mauvaises nouvelles.

L'Humour Consulting Group - ça ne s'invente pas - intervient comme n'importe quelle boîte d'audit dans des situations délicates : « restructuration », « fusions », « transformation stratégique ». En d'autres termes, quand on met des gens à la porte ou qu'on les bouscule très fortement dans leurs habitudes. Sauf que, quand Serge Grudzinski annonce une « nouvelle organisation », le site de l'Humour Consulting Group certifie que les salariés « pleurent... de rire ». Etrange mélange de Patrick Timsit et de Jean-Marie Messier, le consultant restitue les conclusions de l'audit en déconnant. L'assistance est hilare, et, suppose-t-on, plus apte à faire quelques compromis.

Serge Grudzinski, accaparé par la préparation d'un « show » (on ne parle plus de « présentation » à ce stade) n'a pas répondu à nos questions. C'est sur le site que l'on apprendra que ces « geysers de rire à propos des difficultés partagées rapprochent les équipes - aussi divisées soient-elles - et déclenchent l'adhésion aux objectifs clés ». On croyait le rire incontrôlable, on pensait qu'il surgissait dans les interstices du pouvoir... Le voilà instrumentalisé à des fins économiques. O Coluche, il y a bien des enfoirés !

Pour les entreprises, maîtriser la bonne ambiance est devenu un enjeu stratégique. «On assiste à un rire à l'intérieur de l'entreprise, encouragé sinon imposé par la direction, et de plus en plus utilisé par cette même direction comme outil de management», écrit Jawad Mejjad dans son livre le Rire dans l'entreprise. Amazon, la tentaculaire entreprise de commerce en ligne, a intégré le principe jusque dans son slogan : «Work hard, have fun, make history».

Les salariés sont sommés de travailler dur, mais ils ont en outre l'obligation de le faire en s'amusant. Les compétences professionnelles n'y suffisent plus, il faut aussi avoir la bonne attitude : « Venez comme vous êtes », comme on dit à McDonald's, à condition que vous n'ayez pas oublié de sourire. «L'objectif est d'éviter le conflit à tout prix, explique Jawad Mejjad. Mais c'est extrêmement pervers et destructeur. La conception marxiste du travail voulait qu'on échange du temps contre de l'agent : à aucun moment il n'était question d'acheter l'âme de la personne !» En 2013, un bon employé peut venir habillé décontracté, mais il doit être capable de chanter un karaoké avec le directeur général et de travailler un dimanche sans rechigner. Tout va bien puisqu'on rigole.

Mode envahissante

après un long article publié dans le dernier numéro de Marianne, les Français seraient « dégoutés » du travail. Dépressions, névroses, déprimes et même suicides seraient le lot commun de l’activité salariée dans la France de 2013. La faute au « néo-libéraux » titre le journal, les traitant de « criminels » - et il faut bien comprendre assassins.
Le lien logique est implicite mais rapidement établi : néo-libéral = promoteur de l’argent à tous prix, y compris celui des vies humaines = pression tyrannique sur les salariés usés jusqu’au désespoir = promotion à peine déguisée des suicides des plus faibles et des plus fragiles. Difficile de faire plus caricatural.
Le fond de l’article - si l’on exclut quelques citations presque drôles de Jean-Pierre Le Goff (sur la « barbarie » de l’entreprise) et de Daniel Cohen (sur l’absence de moralité de l’économie) – est plus modéré : il relève que le travail est en partie "désenchanté". Il dresse une série de constats, certainement partiaux et partiels, mais concrets. C’est vrai qu’il y a des patrons salauds, qui n’assument pas les risques qu’ils font prendre à leurs entreprises (ce qui est profondément anti-libéral, le libéralisme reposant sur une valeur de responsabilité). C’est vrai aussi que certaines entreprises pressent leurs salariés. Mais l’article ne fait jamais la démonstration d’un lien entre le « libéralisme » (néo ou archéo) et la déprime des Français. Et pour cause ! S’il y a une raison à la dépression française, il faut plutôt la chercher dans le socialisme ambiant depuis 40 ans !
D’abord, faisons un sort au soit disant règne du néo-libéralisme en France. Il suffit d’avoir un jour vu la taille du code du travail pour s’apercevoir que le marché de l’emploi est loin, mais alors vraiment très loin, d’une dérégulation. Il suffit aussi d’avoir un jour tenté de salarier un employé, pour s’apercevoir : 1) que le niveau de difficulté exige au minimum un double doctorat de droit du travail et de droit fiscal ; 2) que le coût d’un salarié est exorbitant. Pour raréfier l’emploi, on ne peut imaginer mieux. Surtout quand le tout est alimenté par une administration aux pratiques ubuesques. Expérience vécue : désemparé face à la complexité du droit fiscal et social, j’ai appelé l’URSSAF pour un renseignement et relevé, avec un peu d’agacement, qu’en raison du montant astronomique des charges, j’aurais mieux fait de le payer de la main à la main. Réponse de l’agent : « je ne sais pas, attendez, je me renseigne » (sic).
La première façon par laquelle l’hyper régulation et l’hyper fiscalité (et non le libéralisme) tuent les relations de travail, c’est qu’elles mettent une pression énorme sur les entreprises. L’emploi est tellement coûteux qu’il doit être absolument rentable : le salarié doit impérativement délivré. Cette pression est telle qu’elle suscite une course à l’innovation : la France est championne de l’automatisation, qui permet de remplacer des salariés trop chers par des machines...
Une autre conséquence néfaste du socialisme (de gauche comme de droite), c’est que pour survivre en France, il faut avoir emprunté les voies très rares des parcours d’excellences qui conduisent de la maternelle réputée directement au CDI dans un grand groupe (ou dans la fonction publique, ce qui se ressemble parfois) en passant par la case Grandes Ecoles. Les « élus » se battent pour garder ce qu’ils ont, bien conscients que s’ils le perdent ils tomberont dans la frange de la société exclue de tous les bénéfices. Ces rigidités, ce n’est pas le libéralisme qui les a créées : c’est la « machine à trier » qu’entretient un régime de formation qui refuse de se réformer au nom d’une idéologie rétrograde, centralisatrice et égalitariste. « Tous, partout, pareils ». Le problème c’est que c’est un mensonge, dont seuls les privilégiés (fils de profs et gosses de riches) peuvent se sortir.
La perte de sens que déplore Marianne vient elle aussi de l’omniprésence de l’Etat. Quand il était divinisé comme incarnant la « Providence », l’Etat a remplacé toutes les solidarités traditionnelles (églises, syndicats, associations) et les a toutes assumées directement ou en achetant les acteurs existants. Ce faisant, il a aussi déresponsabilisé les citoyens : pourquoi se soucier de quoique ce soit, puisque le Léviathan vous prend en charge de la naissance à la mort (voire avant et après). Si les Français se retrouvent seuls face à eux-mêmes, ce n’est pas de la faute au marché, mais à l’Etat qui a fait disparaitre la société. On voit même qu’aujourd’hui, c’est la mondialisation, par internet, qui leur permet de créer à nouveau des liens, par des réseaux sociaux divers…
Comme le relève justement Marianne, l’idéologie socialiste a savonné la planche des salariés en entretenant le mythe de la fin du travail. En vantant sa disparition et chantant les louanges d’une activité professionnelle dédiée à l’épanouissement, elle a leurré les travailleurs (au demeurant une étude coréenne vient de montrer que réduire le temps de travail ne rend pas les gens plus heureux). On en a oublié que le but de l’entreprise ce n’est pas que Madame Michu se sente mieux dans ses baskets, c’est de faire de l’argent. Même les adeptes du management fleur bleue savent bien que lorsque l’entreprise prend en compte le confort des salariés, c’est parce qu’elle sait que cela lui rapportera plus. Il n’y a rien de choquant à cela : c’est son rôle. Comme le dirait Ayn Rand, chacun à sa place et le monde s’en portera d’autant mieux !
Enfin, le contexte macro-économique déplorable, avec un chômage record, n’est pas pour rien dans l’aggravation des tensions sociales. Si la croissance française était de 3 %, le chômage de 4 %, les salariés seraient certainement moins angoissés par l’obsession de garder leur emploi à tout prix. Une nouvelle fois, on aura dû mal à accuser l’ultra-libéralisme d’avoir été la pierre angulaire des politiques économiques des dernières décennies…
Marianne se trompe en dénonçant le néo-ultra-hyper-libéralisme. Ce qui ruine les relations sociales en France, c’est le socialisme. L’article rappelle avec indignation que selon le classement de Davos, la France est 137ème sur 144 pour la qualité des relations employeurs-salariés. Mais ce qu’il oublie de préciser, c’est que les Etats-Unis sont 42ème, le Royaume-Uni 27ème et la Nouvelle-Zélande 11ème !

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/chere-marianne-neo-liberaux-auraient-tue-gout-travail-chez-francais-mais-alors-comment-expliquer-que-americains-entendent-mieux-829186.html#3RhVw1jqxtfPEBG3.99

A la fois directeur financier et sociologue, Jawad Mejjad n'est pourtant pas si pessimiste que son analyse le laisserait croire. Pour lui, on se trompe quand on envisage la crise sous son seul aspect financier : il s'agit d'une crise bien plus profonde, d'une crise de civilisation, et c'est précisément pour cela qu'il faut se réjouir : « Nous retrouvons cette concomitance de la crise sociale et de la généralisation du rire à chaque changement social majeur - les fêtes débridées de la décadence romaine, le carnaval à la Renaissance et, pour ce qui nous concerne, un passage de la modernité à la postmodernité. »

Les amuseurs d'aujourd'hui, de Gaspard Proust aux twittos qui font du LOL avec du pas vraiment LOL (lire l'encadré, ci-contre), ne revendiquent rien et n'ont aucun message politique ? De cela non plus, il ne faut pas désespérer. « Ils sont dans l'air du temps, affirme Jawad Mejjad, le modèle Guy Bedos, qui pratiquait un rire plus tragique, un rire donneur de leçons en quelque sorte, est révolu. Aujourd'hui, nous faisons face à un rire d'acceptation .» En d'autres termes, la lutte est terminée. L'idéologie du progrès est moribonde, l'individualisme, l'entreprise et la poursuite du profit immédiat sont en voie d'obsolescence.

Face à ce constat, il nous reste à choisir entre la tragédie et la comédie. « Si on accepte la situation pour ce qu'elle est, on passe à autre chose et la réaction adaptée est alors le rire », estime Mejjad. Cet éclat de rire généralisé serait donc le signe que nous sommes en transition. Une transition qui peut durer plusieurs siècles, et qui, surtout, nous amène sur des rives dont nous ne savons rien...

Ce rire vengerait Marcel Aymé, grand humoriste s'il en fut, puisqu'il serait notre unique passe muraille vers un avenir illisible. Dans une période de transformation plus terrible et plus violente que la nôtre, quand la Renaissance s'avançait au milieu des guerres de Religion, Rabelais, on le sait, définissait l'homme par cette réaction. Le rire cynique d'aujourd'hui semble bien être une mode envahissante, mais seuls les gens de mode peuvent se croire capable de s'emparer du propre de l'homme. Mieux vaut rire de cette outrecuidance. E.E. et G.K.

DATES CLÉS

1534 Après les proclamations de Luther et juste avant celles de Calvin, quand l'Europe bascule, pour un demi-siècle, dans les guerres de Religion, Rabelais publie Gargantua. Où l'on apprend, enfin, que le rire est le propre de l'homme.

1900 Dans les cabarets de la Belle Epoque, tout est bon pour faire rire le public. Le meilleur et le pire, Alphonse Allais ou les pétomanes. Henri Bergson publie le Rire, essai sur la signification du comique. Le philosophe démontre que le rire peut être, aussi, un moyen d'exclusion.

1914 Le 7 février à Hollywood, dans les studios de Mack Sennett, Charlie Chaplin crée le personnage de Charlot. L'Europe marche joyeusement vers l'apocalypse, Charlot s urvivra à la Première Guerre mondiale, à la crise de 1929 et à la Seconde Guerre, dont Chaplin prédit le dénouement, dès 1940, dans le Dictateur.

DES BARRES DE RIRE

La banlieue, ses tours, son taux de chômage, ses émeutes occasionnelles... Et ses humoristes. Accablés par l'ennui ou par la stigmatisation dont ils sont victimes, les jeunes qui tiennent les murs et les halls d'immeuble ont développé une inventivité langagière qui a colonisé le vocabulaire courant, à grands renforts de « kif », « stylé », « grave », « ouf » ou « relou ». Les plus doués pour la vanne en ont même fait leur métier.

Dans le sillage de Jamel Debbouze et de son Comedy Club, une flopée de nouveaux comiques issus des quartiers arrive à faire rire des problèmes qu'on rencontre au pied des barres d'immeubles. Le film de Franck Gastambide, les Kaïra, mettait en scène des jeunes en jogging et casquette traînant dans les rues de Melun. Comme ils ne sont pas doués pour le rap, c'est vers le porno que se tournent leurs espoirs de gloire et d'émancipation. L'humour façon racaille a réuni plus de 1 million de spectateurs, et un deuxième volet est en cours d'écriture. Cette sortie de ghetto par le rire renoue du reste avec les sources du comique.

LA CRISE FAÇON LOL

Sur Internet, faire du LOL avec du pas LOL du tout est devenu un sport national. Morceaux choisis :

Vie de merde, le blog pionnier

« Aujourd'hui, j'ai reçu une lettre d'un éventuel employeur m'informant que, suite à notre rendez-vous, il ne pouvait donner suite à ma candidature. Le fameux rendez-vous est dans deux semaines. VDM. »

Lancé en 2008, ce blog reçoit près de 2 000 anecdotes d'internautes désabusés chaque jour. Hélas, ses créateurs ont usé la bonne idée jusqu'à la corde en déclinant leur idée en livre, BD, agenda, et bientôt en série télé. Monde de merde.

L'humour de droite, le compte Twitter aux 208 000 abonnés

«Le nouveau journal bien de droite l'Opinion serait financé par Bettencourt. Et nous, mamie ? Nos étrennes ?» ; «Rien sur les affaires liées à l'UMP depuis quelques jours... A mon avis, ils préparent une TRÈS GROSSE connerie.»

L'humour de droite, qui se moque quotidiennement de l'UMP sur Twitter, a désormais son équivalent à gauche : Solferishow. Jusqu'à aujourd'hui, les auteurs de ces comptes ont résisté aux sirènes de la gloire en conservant leur anonymat, et leur impertinence.

Le Gorafi, le site d'info parodique troublant de réalisme

« Malgré la crise, un homme prétend avoir trouvé du travail. » Un parfum de Groland se dégage des titres du Gorafi... Richement fourni, impeccablement maquetté, le site d'info parodique ne fait que pousser un cran plus loin l'absurdité des nouvelles qui font l'actualité. Jamais méchant, souvent hilarant, le site a reçu 419 000 visiteurs uniques pour le mois de février 2013. Pourvu que ça dure.

1-Mort aux vaches !

Les éleveurs en colère semblent avoir trouvé une arme inédite contre les forces de l’ordre
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Haute-Vienne.-Une-vache-charge-les-gendarmes-qui-l-abattent-de-6-balles_6346-2199634-fils-tous_filDMA.Htm
Haute-Vienne. Une vache charge les gendarmes, qui l’abattent de 6 balles
Pour une fois, c’est de l’autre côté de la barricade qu’on criait « Mort aux vaches ! »
2- Nouvel épisode de la guerre des polices
Normalement j’aurai classé un fait divers de ce type dans la catégorie « coup de gueule » tellement il est inadmissible qu’un représentant des forces de l’ordre puisse être surpris au volant avec plus de 1 gramme d’alcool par litre de sang
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Morlaix-29-.-Le-policier-alcoolise-heurte-un-motard_55257-2211381——29151-aud_actu.Htm
Morlaix (29). Le policier alcoolisé heurte un motard
Mais si je choisis d’en faire un sujet pour rire, c’est que ce policier s’est fait verbaliser par…des gendarmes. Ainsi policiers et gendarmes sont renvoyés dos à dos et se mettent les rieurs sur le leur.
3- Dans les festivals estivaux, il n’y a pas de fausses notes
Comme depuis quelques années, les résultats au baccalauréat réservent son petit lot de notes surprises
http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/bretagne/bac-arthur-21-02-de-moyenne-06-07-2013-2162216.php?xtor=EPR-3-[quotidien]-20130706-[detailarticle]
« Arthur, 21,02 de moyenne ! » « et 20,16 pour Jeanne » « Salomé obtient 20,42 de moyenne… au bac L ! »
Un esprit cartésien est évidemment choqué qu’on puisse avoir plus de 20/20 mais pas un fonctionnaire pour qui la notation à l’ancienneté donnait parfois des résultats aussi ubuesques. Et comme les enseignants correcteurs sont des fonctionnaires, ils notent sans sourciller, surtout aussi parce que ce sont les instructions du Recteur.
Appliquons ce principe à la moyenne : seraient reçus au bac ceux dont la note serait supérieur à 10.51 puisque c’est la moitié de la note maximale obtenue.
Appliquons ce principe à la notation des nations : pour que la France garde son AAA, donnons aux meilleurs élèves un AAA+
4- Les dangers du « parler politiquement correct »
Appeler quelqu’un bohémien, gitan, tzigane était considéré comme infâmant. On a donc inventé le terme « gens du voyage », mais cela n’a pas suffi puisqu’on en a aussitôt fait une nouvelle marque d’infâmie en inventant au passage une nouvelle catégorie « le Rom » (c’est certes mieux que l’ancien « Romanichel » dont le suffixe était carrément méprisant). Récemment on a fait mieux
http://www.lagazettedescommunes.com/176983/des-francais-itinerants-portent-plainte-contre-le-maire-de-nice/?utm_source=quotidien&utm_medium=Email&utm_campaign=10-07-2013-quotidien
Des Français itinérants portent plainte contre le maire de Nice
Ce sont les personnes concernées elles mêmes qui souhaitent être appelées ainsi, histoire de rappeler qu’elles sont AUSSI et SURTOUT des citoyen-ne-s français-es. Mais comme je vois le mal partout, je me dis que « Français itinérants » cela inclut également les 42 coureurs français qui font le Tour de France, le Président de la République qui semble vouloir faire comme son prédécesseur et parcourir la France en tous sens, les vacanciers du mois de juillet et du mois d’août,etc…
Le plus simple serait de ne pas faire de discrimination. Ce serait plus simple, non ? Trop simple sûrement pour certains qui aiment bien créer des catégories
5-ça leur fait une belle jambe !
Tout le monde connait les revendications à l’égalité du féminisme mais quand cela vient des hommes, comment dit-on ? Masculinisme ? machisme ?
http://www.letelegramme.fr/ig/generales/france-monde/europe/en-video-prives-de-shorts-les-cheminots-manifestent-en-jupe-10-06-2013-2132048.php
Privés de shorts, les cheminots manifestent en jupe
Dans un pays aussi ouvert que la Suède, la conception du dialogue social de la direction des transports en commun est, comment dirais-je, …un peu short !
6-Cachez ce sein que je ne saurais voir !
Belle parole de Tartuffe mais aussi beau sujet de polémique.
http://www.letelegramme.fr/ig/generales/france-monde/france/la-poste-appel-au-boycott-du-timbre-inspire-par-une-femen-15-07-2013-2172993.php
La Poste. Appel au boycott du timbre inspiré par une "Femen"
Imaginez un instant que les mêmes ou d’autres aient décidé de boycotter la Marianne « Sophie Marceau » au motif que « la Boum » serait un appel au terrorisme , la Marianne Catherine Deneuve au motif que « Belle de jour » est une histoire de prostitution. Et je ne parle même pas de la Marianne « BB » condamnée pour toute son « œuvre » et encore moins de l’original, condamnée pour exhibitionnisme. Ce serait la rigolade, non ?
Notez cela nous permet d’apprécier le projet de timbre pour gros colis ! (pour apprécier vraiment, il vous faudra ouvrir le lien)

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Présentation

 

Sans haine et sans crainte, ce blog est destiné à soulever des questions d'actualité en toute liberté de pensée et d’expression (selon notre Constitution).
Ne pas se taire, garder le moral, ne pas avoir peur, révéler les mensonges, rétablir la vérité et apporter une contribution responsable pour une démocratie vivante et positive, voilà mon ambition. Voilà ma ligne de conduite en rédigeant ce blog.
"Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses."Gandhi
Adresse à ceux qui ne veulent ni voir, ni entendre : On a le droit de ne pas vouloir voir et savoir. On a le droit de dire « après moi le déluge ». On a le droit de ne pas comprendre ce qu'est une évolution. On a le droit de ne pas vouloir en apprécier les conséquences. MAIS ON SAIT ! Et notre responsabilité personnelle et collective est engagée, face à l'histoire.
Pour la défense de la laïcité et de nos valeurs républicaines, grecques, latines et judéo chrétiennes, mon état d’esprit se situe dans la lignée de Riposte laïque et de Résistance républicaine .